Comment aimer son corps ?

A l’approche de l’été, « Le summer body » est lancé, dans tous les medias, magazine, réseaux sociaux. Beaucoup d’injonctions, de pression, d’idéal à atteindre à tout prix… De nombreux régimes arrivent, pour avoir un corps dit dans les normes, le corps parfait… 

Et si on prenait conscience qu’un travail sur l’acceptation de notre corps était la clé, tout en 
douceur sans lui infliger des restrictions, du sport à outrance ou autres chirurgies esthétiques.


Comment se construit l’image que nous avons de notre corps ?


Le corps est le premier repère de notre existence

A la naissance, le nourrisson n’a pas conscience de son corps propre, il pense être la continuité du corps de sa mère. Plus il grandit, plus le jeune enfant découvre les potentialités et la mobilité de son corps, étapes par étapes, grâce à ses explorations et ses expériences. C’est ce que l’on nomme le schéma corporel : c’est une représentation consciente et inconsciente de notre corps, de sa position dans l’espace ainsi que de la posture des différents segments corporels. Nous ne choisissons pas la forme et l’évolution de notre corps mais nous pouvons agir sur lui. Le corps se modifie tout au long de la vie d’un sujet. Le corps d’enfant devient petit à petit un corps d’adolescent puis un corps d’adulte. Celui d’un homme ou d’une femme ave toutes les conséquences et les répercussions physiques et morales qui en découlent.


La puberté

C’est la période où le corps se modifie le plus, ces changements sont imprévisibles et ne sont pas toujours conformes aux attentes et aux idéaux de chacun. A l’adolescence, il y a une remise en question de la référence de base du corps nécessitant sa découverte. Malgré ces changements brutaux internes et externes, l’adolescent doit trouver des solutions pour assurer un sentiment de continuité dans la construction de son identité. L’entrée dans la puberté est donc marquée par de nombreux remaniements corporels qui peuvent faire évoluer son estime de soi.


L’estime de soi

C’est un processus qui se construit de notre naissance et évolue tout au long de notre vie. Elle relève de l’attitude et de l’évaluation que nous nous faisons de nous-mêmes. Elle fait partie intégrante de notre construction identitaire. Elle se crée au sein de notre famille puis se développe dans tous les milieux dans lesquels nous vivons. Elle impacte notre vie ; elle influence non seulement notre personnalité mais également nos comportements, nos émotions et nos actions. Pour chacun d’entre nous, l’estime de soi est évalué en terme de capacités/d’incapacités, de qualités/défauts.


L’image de soi corporelle

Elle est intimement liée à l’estime de soi. Comment nous percevons nous dans notre miroir? Quels ressentis émergent face à notre corps ? Est-ce de la satisfaction, de la douceur ou plutôt des complexes et de la dureté ? Voici les questions à vous poser pour avoir un aperçu de l’image que vous avez de votre corps. La recherche de sa perfection est souvent inatteignable et peut même parfois amener à des maladies telles que des troubles du comportement alimentaire ou somatisation de notre corps.


Le corps idéalisé

L’apparence physique joue un rôle primordial dans le processus de valorisation sociale ainsi que dans l’élaboration de l’image de chaque individu. Les personnes dites « belles » (conforme aux critères de beauté inhérents à chaque société) sont valorisées et la société leur attribue plus de pouvoir social. Il y a souvent un décalage entre le corps que nous avons, et le corps que nous souhaiterions avoir. Quand ce décalage devient trop important, la souffrance apparait et peut mettre à mal notre équilibre psychique.


Quelques pistes pour…

- Accepter son corps, être bienveillant envers lui et se sentir en harmonie

- Se questionner sur l’importance que l’on accorde au regard d’autrui.

Pour la plupart d’entre nous, nous avons entendus des remarques plus ou moins valorisantes sur notre corps. Nous avons tendance à ne voir que nos complexes, à s’identifier aux autres par rapport au corps idéalisé que nous aimerions avoir. Nous pensons que l’autre est mieux que nous, qu’il semble plus à l’aise dans son corps alors que souvent, ces personnes que nous envions sont peut-être aussi complexées.


Le regard que l’on porte sur notre corps est-il dur, doux, bienveillant ?

Est-ce que nous ne gagnerons pas de l’énergie si nous étions plus reconnaissants de notre corps, de ce qu’il est capable de nous donner chaque jour, de nous faire vivre ? Il fait partie de nous, alors si on en faisait un compagnon de vie, un ami plutôt qu’un ennemi ? N’oublions pas que nous pouvons agir avec lui.


Prendre soin de lui

La première étape pourrait être de prendre du temps pour l’écouter, le toucher et le sentir.

Exemple pratique :


Prendre 5 min par jour pour respirer : vous pouvez vous focaliser sur la respiration abdominale : inspirez 5 secondes par le nez en gonflant votre ventre puis expirez 5 secondes par la bouche en rentrant votre ventre. Vous allez voir vos tensions, vont s’apaiser et vous allez retrouver un calme revigorant.


Vous pouvez également aller marcher, en vous concentrant sur votre respiration, sur la nature qui vous entoure pour vous connecter à l’instant présent. En d’autres termes, amener de la douceur et de la bienveillance à son corps/esprit. Le massage est également un moyen intéressant, par le toucher, de parvenir à la détente, à la sensation de légèreté et à dénouer les tensions présentes dans notre corps. Trouver des activités sportives qui vous procurent du plaisir est également bénéfique pour votre corps et favorisent le bien-être et la satisfaction corporelle.


Mettre des mots pour éviter les maux

Pour approfondir, comprendre et modifier son regard en profondeur, une thérapie peut être réalisé, quand le corps devient souci, somatise ou ne parvient pas à nous convenir… La parole a un pouvoir libérateur, elle apaise, elle met en lumière nos pensées et représentations de notre corps de notre mental et de nos émotions.


Ceci dit, parfois, trouver des mots n’est pas simple, il est donc intéressant de passer directement par le corps pour y trouver une sérénité. Les soins énergétiques permettent de prendre conscience de son corps, de s’accorder une parenthèse bien être et de se sentir encré, dans le moment présent.

A l’aube de l’été, Et si nous aimions notre corps pour ce qu’ilest, pour ce qu’il dit de nous et pour ce qu’il sera dans l’avenir, un compagnon fidèle, que l’on prend soin et sur lequel on peut compter… ?


Audrey Mançon-Cabrol

Psychologue - Marseille

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